La question centrale de cette réunion tourne autour du bien-être animal : Comment continuer à produire autant, pour nourrir autour de 9 milliards d’individus tout en mettant le bien-être animal au centre des préoccupations ? C’est précisément le défi que se lance le K.
Un travail est en cours sur l’aménagement des bâtiments (dans un premier temps pour les truies en maternité) mais aussi sur les questions autour de l’alimentation et de la densité des élevages.
Nous voyons que toutes les questions et les enjeux sociétaux d’aujourd’hui décrivent un monde en mutation, en mouvement. Nous retrouvons ici tout l’intérêt du projet de Kervéléoc qui, d’une part s’engage à mieux comprendre l’homme et l’animal en ayant une nouvelle approche de l’élevage et, d’autre part aspire à passer d’une vision « macro-environnement » à une vision « micro-environnement » en donnant de l’importance à ses partenaires, fournisseurs, clients et en devenant une réelle source d’attractivité pour le territoire.
Les apports des colloques et des formations
- Le Séminaire IFIP et le colloque LFDA :
Ce séminaire et ce colloque ont donné lieu à de nombreuses controverses et débats.
Qu’est-ce que la controverse ? la controverse est un conflit public, un désaccord possible entre les parties essentiellement lié à des incertitudes (le droit, la morale, la science… ne pouvant éclairer totalement le sujet). C’est le public qui est alors amené à juger de l’issue du conflit. L’issue de la controverse n’est donc pas de chercher à avoir raison mais de capter la préférence de l’opinion.
En ce qui concerne la conception du bien-être animal et de l’éthologie, quelles réponses apporter ?
On peut citer :
- Des indicateurs mesurables d’origine scientifique
- Le « non-mal-être » (pratiques de bientraitance compatibles avec la performance de l’élevage donc source de dilemme)
- La liberté de mouvement
- Une vision naturaliste : respect des aspirations naturelles de l’animal s’opposant à la logique de rationalité industrielle
Quelles sont les pistes de travail au niveau du BEA ?
- Des degrés de conscience différents selon les espèces qui engagent à prendre en compte aussi le point de vue de l’animal, à comprendre sa sensibilité, …
- L’intégration de la santé morale et physique
- Les conditions de vie et de travail des acteurs
- Au niveau de la rentabilité : « On ne vend pas plus cher mais on est propre et tranquille »
- Au niveau du Droit : le bien-être animal est l’avenir de l’élevage, il y a une vraie place à trouver dans les Constitutions des Etats (D, CH, Lux).
Les convictions de Louis Schweitzer (président du Conseil d’administration de La Fondation droit animal) :
- Les animaux d’élevage (AE) peuvent éprouver et éprouvent des sensations de douleurs comme de bien-être.
- Il convient donc de diminuer les souffrances et augmenter leur bien-être.
- Les entreprises doivent prendre en compte l’évolution de la société pour ne pas compromettre leur avenir.
- Le Bien-être animal ne veut pas dire agir contre l’élevage.
- L’Excellence à la Française amène à privilégier l’élevage fermier
Les webinaires
Les experts IFIP, CRAB, ont mis en évidence un certain nombre de choses intéressantes. Pour eux, l’éleveur a un rôle primordial à jouer dans le bien-être animal d’une part et dans le renouveau du métier. En effet, la question de la relation homme/animal est au cœur des fondamentaux métier (RHAPORC) tout comme la question autour de la productivité de l’élevage et de la performance collective. De plus, comme nous l’avons vu avec la question sensible de la caudectomie, il est nécessaire d’agir sur des facteurs de risques plus globaux.
La première conséquence de ce que nous vivons actuellement (crise mondiale globale) est l’émergence du sanitaire dans la pensée globale. Au même titre que l’économie, le sanitaire est devenu un enjeu majeur, et s’est établi comme un choix sociétal.
En ce qui concerne le renouveau de ces filières, il est impératif de changer l’image perçue. La génération des 30/40ans, et celles qui suivent, n’ont plus de lien avec l’agriculture. En revanche, l’élément humain, le cadre de travail ou encore la qualité des relations, doivent rendre de nouveau attractif les métiers du secteur.
En guise de conclusion
- Axe BEA confirmé au regard de la tension médiatique sur ce sujet.
- Ne pas négliger la notion de climat et d’environnement.
- renouveler l’image de la filière.