La démarche de Pierre Weill puise dans les grandes étapes d’une vaste évolution des mentalités et comportements rappelées par 3 dates :

1920, santé publique. Cette notion émerge après la première guerre mondiale. Elle vise à
prévenir les maladies, à prolonger la vie, promouvoir une santé physique à travers
l’organisation mondiale des efforts communs.

2000, santé unique ou « One Health » : une accélération de la prise de conscience
internationale sous l’effet de zoonoses qui s’amplifient sur toute la planète.

   2020, santé globale. Concept porté par les grandes organisations internationales (FAO, OMS,
PNUE,).

La santé des humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de
l’environnement en général (y compris des écosystèmes) est étroitement liée et
interdépendante ». (2021)
Cette recherche de marqueurs de santé globale est un principe fort mais peu évident à mettre en œuvre. Cela donne tout son intérêt à la thèse de Pierre Weill, nourrie de son expérience de terrain qui lui a montré combien l’émergence de ces marqueurs globaux étaient une vaste entreprise au regard du cloisonnement des univers concernés et de la faiblesse des liens avérés ou démontrés au sein de la chaîne alimentaire ou des filières concernées.

Cela amènera Pierre Weill et ses partenaires à se centrer sur 5 grandes questions de recherche :

• 1- Est-ce que plus de diversité de cultures dans les champs participe à la santé des sols et des plantes ?

• 2- Est-ce que plus de diversité dans les auges profite à la santé des animaux ? Et modifie (améliore) la composition des produits animaux ?

• 3- Est-ce que ces modifications de composition des produits animaux profitent à la santé de l’environnement ?

• 4- Est-ce que ces modifications dans les auges profitent à la santé de l’homme ?

• 5- Est-ce que l’on pourrait mesurer chez l’homme un marqueur sanguin prédictif de la santé des hommes, mais lié aussi à la santé des animaux et des écosystèmes ?

Est-ce que les réponses à ces cinq questions peuvent constituer un exemple étayé de santé « unique », « globale », « durable » ? Pierre Weil s’est forcé à le démontrer en rassemblant tous les fruits de son expérience et de ses recherches dans une thèse de médecine obtenue en mai 2022 à Rennes.